A l’occasion de cinquième année d’existence, la galerie d’art brestoise présente 199 oeuvres de 16 artistes différentes, du 12 Avril au 27 Juillet.
« Considérant Brest comme une ville de street art en partie grâce à Paul Bloas », il était évident pour Adeline de Monpezat, directrice de la galerie Le Comoedia, de consacrer l’exposition du cinquième anniversaire, « à cet art de la rue ». Le 19 avril est la date précise de la cinquième année de renaissance en tant que galerie d’art, mais dès ce vendredi, les murs de ce lieu emblématique accueillent 199 oeuvres de 16 artistes différents.
Du graffiti au collage en passant par de la peinture sur objet ou encore de la sérigraphie, les oeuvres mise en vente s’inscrivent dans une diversité autour du street art. Hier Adeline de Monpezat a profité de la présence de six artistes pour réaliser premier un tour de l’exposition.
« Le street art accepté par les institutions. »
La plupart venant du graffiti durant les années 1980, 1990, se réjouissent de l’intérêt récent des institutions pour le street art. « Ça aurai dû être le cas depuis longtemps, estime Tarek, un des artistes invités. La bascule s’est fait grâce à Internet. Notre omniprésence à obligé les institutions à nous accepter ». Fasciné par les marques et les totems, l’artiste d’origine parisienne présente une série de peinture sur ce thème pour l’exposition anniversaire du Comoedia. Même si désormais, il occupe une place dans les lieux institutionnels, il lui arrive de retourner peindre dans la rue. « Ça a bien changé. Il n’y a pas longtemps, alors que je peignais un mur non autorisé, un policier de 30 ans, plus jeune que moi, m’a interpellé. Face à mon âge il était tout gêné. Il a finit par partir et me laisser finir ma peinture » s’amuse l’ancien graffeur quinquagénaire.
Aujourd’hui si les espaces d’exposition ouvrent leurs portes aux street artistes, ces derniers se sont, eux aussi, adaptés au format des lieux institutionnels. Ancienne graffeuse, Julia Forma s’est rapidement trouvé plus à l’aise à faire du collage. « Le graffiti c’est un milieu très masculin. Même si on était entre copines je me suis mis au collage. La rapidité du geste simplifiait le travail », se souvient la toulousaine qui, pour Le Comoedia, a réalisé plusieurs toiles qui mettent en avant des corps féminin.
Pour l’occasion on retrouve plus hommages au lieu dans certaines oeuvres de l’exposition. Les bretons Yannick Michelet, Pakone et Katre ont chacun dédiés une création représentant la galerie. « Je jouais souvent au parc Wilson quand j’étais petit. Je connais très bien Le Comoedia. La rue du Château c’était ma route pour rejoindre l’école, sur laquelle il y avait des cerisier du Japon », se souvient Pakone, non sans nostalgie. L’artiste à donc imaginé en peinture le lieu, entouré d’un immense cerisier « Comme une fusion symbolique ». Un hommage plein de sens.
François Brulé
Hier les artistes Katre, Yannick Michelet, Pakone, Tarek Réso et Julia Forma étaient présent à l’occasion de la présentation de la nouvelle exposition anniversaire du Comoedia, dédiée au street art à Brest.
Lien de l’article original : À Brest, pour ses 5 ans, le Comoedia invite le street art entre ses murs