Le Street Art revient en force au Comoedia
Le Street Art revient en force au Comoedia

Le Street Art revient en force au Comoedia

Pleins feux sur le street art à la galerie brestoise le Comœdia jusqu’au 23 juillet. Avec pas moins de 120 œuvres de 19 artistes
d’univers différents.

C’est la seconde exposition que la galerie Le Comœdia, à Brest, dédie entièrement au street art. On y trouve des artistes des scènes locale, nationale, voire internationale. L’ensemble est riche de leur histoire personnelle, de leur sensibilité, de leurs talents multiples. Certains sont bien connus des Brestois, comme L’Outsider, Kouka Ntadi (dont on a énormément apprécié les skates), 13Bis, Levalet ou Reso. D’autres font leur entrée dans la galerie comme L’Atlas, Xkuz ou Nicolas Delpech. Les femmes ne sont pas oubliées. Place donc à la création urbaine féminine de Sêma Lao, Stéphanie Kilgast ou encore Petite Poissone, et bien sûr Miss Tic. Et les Bretons dans tout cela ? « La galerie met un point d’honneur à leur réserver une belle place, souligne Adeline de Monpezat. Nous en avons six dans cette exposition. » Dont le Brestois Pakone et ses Sakura.

13 novembre 2015

Au milieu de tous ces artistes, on avoue un vrai coup de cœur pour Tom Gelebart, alias Tom Geleb, originaire de Brest, happés que nous avons été par son charisme et la délicatesse de son œuvre. « Mon travail ne sera jamais violent, car c’est de l’amour que je veux transmettre », commente l’intéressé. « Ce personnage de Teva, qui signifie grand voyageur en tahitien, mais aussi averse, est né après les attentats du 13 novembre 2015. J’étais à 100 m du Bataclan quand c’est arrivé et j’habitais à l’époque à 100 m du Petit Cambodge ». Un moment évidemment traumatisant pour l’artiste. « Mais la première chose que j’ai réussi à dessiner après ces événements, c’est ce petit personnage qui souffle un cœur. » Il se met alors à le coller dans les rues de Paris. « Il est toujours présent dans mon travail même si, depuis, il a pris des formes différentes. » Tom Geleb avoue que Teva lui a servi de thérapie. Ses pièces présentées à la galerie sont essentiellement en noir et blanc. Apparemment, cela ne va pas durer. « Maintenant, j’ai une petite fille de 15 mois. Et depuis sa naissance, je commence à mettre de la couleur. » On suivra cette évolution avec intérêt. Tom Geleb n’est pas que street artiste. L’an passé, il a créé un calendrier de l’avent digital, mêlant dessins originaux et poèmes.

Des conférences, des visites guidées ainsi que des ateliers inédits pour les enfants jalonneront l’exposition jusqu’au 23 juillet.

Retrouvez cet article en intégralité dans l’édition papier du journal Côté Brest.

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