Reconnue artistiquement, la galerie d’art Le Comoedia, cherche, cinq ans après son ouverture à Brest, à consolider son modèle économique.
« Après trois premières années à l’équilibre, c’est plus difficile depuis deux ans. Économiquement le but n’est pas encore atteint », constate Adeline de Monpezat, la directrice de cette galerie, appartenant à son père Robert Lascar, propriétaire du groupe brestois Omnium. C’est ce dernier qui a racheté et rénové, en cœur de ville, ce lieu atypique qui fût un théâtre classique, puis un cinéma avant d’être abandonné pendant 30 ans. Trois expositions d’art contemporain sont organisées par an par la structure, devenue la 1ère galerie de street-art en Bretagne. L’exposition anniversaire propose 199 œuvres de 16 artistes. Car a contrario d’un musée, les œuvres exposées au Comoedia sont à vendre, à l’instar d’un commerce. « On doit faire comprendre que nous sommes un établissement commercial. Mais les gens n’ont pas forcément le réflexe de se dire qu’il est possible d’acquérir une œuvre. Et pourtant c’est ce qui fait vivre les artistes. Sur notre dernière expo, les prix vont de 39 à 12 000 €. On s’adresse à tout le monde », explique la directrice du Comoedia (3 salariés), qui comme toute galerie se rémunère via une commission.
Leasing d’oeuvres d’art
Depuis trois ans, l’établissement s’ouvre au leasing d’œuvres d’art, une pratique innovante, mais encore discrète sur le marché de l’art selon des experts du secteur. Cette location longue durée avec option d’achat s’adresse aux entreprises et professions libérales qui peuvent prétendre à une défiscalisation sur l’impôt sur les sociétés. « On veut accélérer dans le conseil artistique et financement d’œuvre d’art. En Bretagne, les entreprises sont très tournées vers le sponsoring sportif, moins sur l’art, contrairement à d’autres régions. Mais l’art est aussi un investissement. Et comme le sport, cela permet de fédérer les équipes autour d’un projet, autour de valeurs… »
Diversification
Pour diversifier son modèle économique, Le Comoedia propose son espace à location, et organise autour des expos des visites commentées avec les artistes pour les particuliers et les scolaires. « On va aussi essayer de développer ce segment, mais aussi des ateliers. » Cinq ans après son ouverture, la galerie privée travaille aussi sur de nouveaux formats d’expositions. À noter qu’à l’image d’un manager dans la musique ou le cinéma, la galerie assure aussi la représentation de 40 artistes d’art contemporain en France et à l’international.
Trois expositions d’art contemporain sont organisées par an par la structure, devenue la 1ère galerie de street-art en Bretagne.
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