La galerie d’art contemporain Le Comoedia a ouvert en plein centre de Brest voici un an. Une réussite avec quelque 10 000 visiteurs et plus d’une trentaine d’artistes.
« C’est une merveille. » Il y a tout juste un an, le Comoedia rouvrait ses portes au public avec une nouvelle vocation : l’art contemporain, qui depuis, a poussé plus de 10 000 personnes à franchir les grandes portes de ce nouvel Espace d’Art. Au préalable, quelque 5 000 curieux avaient apprécié le « Comoedia nu », vêtu simplement d’or, de blanc et orné de fresques sculptées par l’artiste Jean-René Debarre dans les années 1950 sur le fronton, aux murs, au plafond.
D’abord théâtre, puis cinéma, le Comoedia est resté fermé pendant 28 ans, avant de vivre dix-huit mois de rénovation pour un peu plus d’un million d’euros de travaux. Une évolution radicale et sublime. « Pour toute l’équipe, le rayonnement du Comoedia et l’empreinte qu’il a laissés dans l’imaginaire local est fondamental. C’est un rêve qui se réalise, lâche Lucilie Fontaine, directrice de la galerie, le rêve d’un Espace d’Art de qualité, ambitieux en accueillant des artistes locaux et d’ailleurs, de renommée internationale ou moindre. »
L’art au coeur de la ville
Autres points essentiels à la famille de Bob Lascar, propriétaire : « Rendre ce lieu aux Brestois et permettre que les oeuvres qu’on y présente soient abordables. Ces deux derniers aspects nous ont beaucoup portés ! » souligne la jeune femme. L’art au coeur de la ville, l’art pour le plus grand nombre. Ce pari d’un public populaire semble être en bonne voie puisque les quatre expositions, de deux mois chacune, ont reçu une moyenne de 1 700 à 1 800 personnes. Avec une montée en puissance, notamment pour la dernière en date sur l’art urbain 1 800 visiteurs ont observé les oeuvres des douze artistes en dix après-midi seulement. Et les amateurs peuvent toujours s’y rendre jusqu’au 2 mai.
Peinture et sculpture
« Les Brestois, et pas seulement eux, commencent à avoir le réflexe de venir, apprécie Lucille Fontaine, car le Comoedia rayonne jusqu’aux confins de la Bretagne et même Paris. Ça, c’est très chouette et ça prouve qu’on n’est pas obligé d’être Parisien pour faire de l’art. C’est notre but de permettre à encore plus d’amateurs et aussi de simples curieux d’accéder au type de pièces que l’on présente. Et aux artistes de montrer leurs travaux. »
En tout juste un an, ils sont plus d’une trentaine à avoir exposé. Et fait rare, la galerie s’évertue à présenter un art réputé difficile, la sculpture. « Nous prônons la diversité et le mélange des genres, explique la galeriste. On espère continuer à plaire et proposer des expositions innovantes et pleines d’attrait pour tous les visiteurs. »
Prochain challenge en vue dès le mois de mai pour le Comoedia avec une exposition 100 % féminine, puis la mise en place de conférences pour donner des clés aux amateurs et simples curieux.