Photographie des gravures de Jean-Yves André
Des grands noms de l'estampe au Comoedia

Des grands noms de l’estampe au Comoedia

Dix-sept artistes composent cette nouvelle exposition qui voyage à travers les différentes techniques d’impression. D’une habile façon, elle met à l’honneur ces savoir-faire de l’estampe et de l’édition d’art. À voir jusqu’au 21 décembre 2024.

Photographie de Jean-Yves André avec ses gravures

 

 

Toute la finesse et la délicatesse de la gravure de Jean-Yves André. | OUEST-FRANCE

 

 

L’estampe et l’édition, un art multiplié qui s’adresse à tous ? Il est certain que cette histoire qui commence au XVe siècle a favorisé la démocratisation des œuvres. 

« Le côté reproductible permet de vendre moins cher, reconnaît la galeriste Adeline de Monpezat. Les grands noms que le public va retrouver dans l’exposition sont accessibles à des prix corrects. On n’est plus dans la diffusion de l’art pour les élites.» 

Pour exemple, une estampe d’Hervé Di Rosa se vend à 900 € quand il faut dépenser 

30 000 € pour une de ses peintures. Une édition d’art, pour sa part, est une série limitée, numérotée, signée par l’artiste, à partir d’une même matrice, détruite ensuite. 

« Parce que reproductibles, ces œuvres ont souvent un statut de moindre valeur, comparé aux pièces uniques, regrette Adeline de Monpezat. Pourtant, les éditions et impressions d’art ouvrent des champs de créations immenses aux artistes contemporains, grâce à la diversité et à la technicité des procédés.»

Un univers passionnant et souvent magique pour un premier prix à 80 € La pièce la plus chère étant un tapis de Corneille à 1 900 €. 

 

Jusqu’au 21 décembre 

 

Parmi les très grands noms, l’italien Adami, « l’un des pères de la Nouvelle Figuration et de la Figuration narrative, s’enthousiasme la galeriste. Avec également Arroyo et Erro. Corneille cofondateur du mouvement Cobra. André Masson, figure du surréalisme.»  La liste est loin d’être exhaustive. Cette exposition met en lumière également deux artistes du territoire. En gravure, Jean-Yves André. En sérigraphie, Yves Picquet, qui, paradoxalement, ne présente pas cette techni- 36 30 que en l’occurrence, mais de l’estampe numérique.

Le Finistérien Jean-Yves André – dont les gravures majoritairement dédiées à l’Asie au Comoedia, sont incroyables de finesse et de délicatesse – fait partie de nos coups de cœur. Il présente également quelques arbres de Crozon et une scène de Landerneau. Il a par ailleurs la modestie de ses formats. 

« Faire de la gravure nécessite d’avoir une presse si l’on veut imprimer, explique-t-il. J’ai fait de l’eau-forte pendant de nombreuses années. Je suis passé à la pointe sèche depuis un moment. J’évite le côté cuisine de l’eau-forte. C’est en tout cas un travail de patience.» 

Amusez-vous également avec les sérigraphies de Speedy Graphito qui propose un parcours artistique peuplé d’énigmes. Saurez-vous reconnaître les différentes références qui se cachent dans ses œuvres ? 

 

Lien de l’article original 

 

Jusqu’au 21 décembre, de jeudi à samedi de 14 h à 18 h. Le Comoedia, 35, rue du Château, à Brest.





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