Habité depuis des années par « Le songe de Poliphile » de Francesco Colonna, fil rouge de plusieurs de ses œuvres, et du « Cantique des oiseaux » et son univers onirique, l’artiste plasticien de Lannilis, Loïc Madec, s’imprègne depuis quelque temps de la littérature persane. Dans ce cheminement, ses pinceaux se sont inspirés des vers du poète Kerdowsi, qui vécut au Xe siècle. Celui qui rappela que, si les palais disparaissent par l’usure du temps, l’écriture reste et survit.
Graphisme et couleur
L’artiste utilise l’écriture asémique, forte de lignes et de symboles : elle se caractérise par une fusion du texte et de l’image en une seul unité, permettant des interprétations libres et donc une sensation personnalisée par celui qui la détaille. Un bon souffle de liberté qui fait que l’œuvre peut faire l’objet de lectures singulières, qui en font sa richesse et lui donnent sa longévité.
Le graphisme est prépondérant dans le travail de Loïc Madec, de même que la couleur, qui donne à ses tableaux une certaine dynamique. « Je propose une impression de structure qui se libère par l’atmosphère ; avec un apport de mouvement de la vie ; je reste un éternel rêveur. Le Songe de Polyphile n’est toujours pas terminé », explique le peintre.
Une expo à Brest au printemps
Sous un côté de doux rêveur, l’artiste ne cesse de s’exprimer par un travail continu qui nourrit son quotidien et canalise son énergie, ne comptant pas ses heures dans son atelier, perché au-dessus de l’Aber-Benoît. Il plonge quotidiennement dans son eau tranquille, pour mieux s’imprégner encore de cette nature dont il exprime la beauté. L’artiste devrait être présent au printemps au Comœdia, à Brest, pour une exposition de groupe sur l’Afrique.
Retrouvez cet article en intégralité sur le site du journal Le Télégramme