Peter Klasen
L’artiste peintre, photographe et sculpteur allemand Peter Klasen naît à Lübeck en 1935. Maître des contrastes, il est fasciné par l’hostilité de la ville moderne et par les représentations du corps à l’état de marchandise.
Peter Klasen est, dans les années 1960, un des fondateurs du mouvement artistique nommé Nouvelle Figuration ou Figuration Narrative.
Il élabore alors un langage plastique personnel : il explore et réinterprète les signes de notre environnement urbain et, plus généralement, de notre société. Il s’intéresse aux images exploitées par les mass média et dénonce, par ses métaphores picturales, l’uniformisation du cadre de vie occidental. Ses peintures et oeuvres graphiques invitent à une réflexion critique sur le monde qui nous entoure.
Texaco
Texaco est le nom de la dernière station-service où une pompiste sert réellement le plein d’essence aux clients, sur l’A7, l’autoroute du Soleil en France. Tous les éléments de l’univers automobile sont représentés sur cette aquagravure : trappe à essence, logotype « inflammable », enseigne de la station, roue et carrosserie de voiture…
Par cette oeuvre, Peter Klasen nous interroge sur les traditions que nous perdons, les habitudes et les métiers qui disparaissent, par l’automatisation à ourtance de nos sociétés. Il faut aller toujours plus vite, quite à supprimer un lien social qui était, jusqu’à peu, plus que nécessaire sur la route.
Hommage à Fernand Léger
Beaucoup d’artistes se réfèrent à Fernand Léger, pour le style et l’inspiration qu’il a laissé à l’Histoire de l’Art.
Dans cette aquagravure en forme d’hommage de Klasen, l’artiste revisite les formes et les volumes chers à Fernand Léger, ainsi que ses couleurs (bleu, mauve, jaune, gris) et rehausse la composition par une photographie en gros plan d’un regard : l’oeil du regardant mais également l’oeil de l’artiste et de son modèle.
Klasen, reconnaissable dans son style aux pictogrammes « inflammable », rend ici un bel hommage à l’idée que se faisait Fernand Léger de la beauté : « le beau est partout », en détournant une photographie qui semble tirée d’un magazine.
