Yvon Daniel
Biographie
Yvon Daniel nait en 1946 en Bretagne et entreprend des études dans la marine marchande avant de s’orienter vers les Arts Plastiques à l’âge de vingt ans et de devenir peintre.
En 1976, sa rencontre avec Jean Bazaine – « figure majeure de la seconde école de Paris et de la peinture d’avant-garde française du XXème siècle »- est déterminante dans son évolution et son œuvre.
Le critique d’art André Ruellan écrira à ce sujet : « Cette rencontre a certainement déterminé la personnalité d’Yvon Daniel qui, sans choir dans l’inconcevable mimétisme, s’est engagé dans la voie difficile et délicate de l’intériorisation des sentiments, grâce au déploiement informel de son geste et de sa palette. »
Jean Bazaine considèrera Yvon Daniel non seulement comme un ami, mais aussi comme l’un de ses pairs : « Mon amitié pour Yvon Daniel, mon intérêt pour le peintre, remontent à bien des années, au cours desquelles il ne s’est guère passé une saison d’été sans qu’il ne vînt fidèlement à mon penty de Saint Guénolé, me montrant l’évolution de son travail, s’intéressant au mien avec une justesse sans flatterie dont je lui étais reconnaissant. J’étais moi-même sensible à la voie difficile qu’il avait choisie, et qui m’était proche, échappant à la tentation des modes, s’obstinant dans son effort pour élargir, approfondir ses rapports avec le monde, dans une transposition personnelle sans faiblesse. C’est ainsi que j’ai pu voir son œuvre s’épanouir, s’enrichir, dans une rigueur, une force, une continuité inventives » (Jean BAZAINE 25 juillet 1997).
Pour l’écrivain Bernard Berrou, « Yvon Daniel a choisi la voie difficile, solitaire de l’abstraction informelle, du monde incarné, miroirs de chaos, d’abîmes, échos lointains du monde visible. Il a choisi la trajectoire souveraine de ce que doit être l’acte de peindre, un constant souci, non de séduire, non de surprendre, mais de creuser inlassablement son propre champ.
Cette tâche, soyons-en sûr, ne peut s’accomplir sans une obstination à toute épreuve, une patience lucide, une tension permanente et surtout une discipline faite de doute, d’interrogations au quotidien sans lesquels la lumière ne peut aboutir.