Bom.K

Biographie

Bom.K, né en 1973 à Vigneux-sur-Seine, en banlieue sud de Paris, est un artiste du graffiti français reconnu pour son style unique et ses représentations souvent sombres et hybrides. Dès l’adolescence, il découvre le graffiti, influencé par des ouvrages emblématiques tels que « Spraycan Art » et « Subway Art ». 

En 1999, il cofonde avec Iso et Kan le collectif Da Mental Vaporz (DMV), qui repousse les frontières esthétiques du graffiti en abordant des thématiques comme la folie, la vie en banlieue et l’exclusion sociale. 

Au début des années 2000, le collectif s’élargit avec l’arrivée de nouveaux membres tels que Jaw, Gris1, Brusk et Dran, puis plus récemment Sowat, Blo et Lek. En 2005, Taxie Gallery organise leur première exposition parisienne et collective « Explozition », rue des Accacias dans le 17ème. En parallèle, Bom.K développe son travail en atelier, créant des toiles de grand format avec la même intensité que ses fresques murales. Son univers artistique est peuplé de créatures monstrueuses et d’hybrides aux postures provocantes, mêlant humour noir et tragédie. Il est notamment influencé par des artistes tels que Jeff Soto, Chris Cunningham, H.R. Giger, Rustin et Francis Bacon. Sa première exposition personnelle a lieu en 2013 à Paris, intitulée « Vertiges et Somnolences » à la Galerie Itinerrance. En 2014, il expose à la Known Gallery de Los Angeles lors de l’exposition « Confusion ». La publication de son livre « HB Blacktrace » en 2007 aux Éditions Populaires assoit sa réputation internationale, faisant de lui une figure majeure du post-graffiti et de l’art contemporain. Aujourd’hui, Bom.K vit en Bretagne, continuant d’explorer et d’enrichir son univers artistique à travers des œuvres qui interrogent et fascinent.

En 2011, il participe au projet « Mausolée », où 40 graffeurs français investissent les 40 000 m² d’un supermarché abandonné au nord de Paris, organisé par Lek et Sowat. Ce projet trouve son extension en 2012 lorsque le Palais de Tokyo met à disposition de ces mêmes artistes une cage d’escalier, dirigé par Hugo Vitrani.

Bom.K aime assortir les contraires, mêlant la vie à l’objet, l’homme à l’animal. Doté d’un humour noir, il n’oublie pas d’être poète dans l’intitulé de ses œuvres, comme « Le magicien ose » ou « Gagner plus… ». Il veut faire réfléchir sur l’existence et tous les codes qui pilotent nos vies hypocrites, utilisant pour ce faire des visions exogènes et angoissantes mettant en avant des créatures difformes à la sexualité hybride, un sujet peu courant dans l’art urbain. 

Aujourd’hui, Bom.K travaille sur des formats cinémascopes et continue à nous livrer des personnages maléfiques, prouvant qu’il est un artiste monstrueusement doué.